La rédaction d’un CV nécessite beaucoup de soins pour attirer l’attention, encore plus si vous êtes cadre. « Beaucoup de soins » ne veut pas dire « beaucoup de pages ». Au contraire, même si votre CV est un peu l’histoire de votre vie professionnelle, la concision est la règle à suivre. Comme tout écrivain qui rédige une bonne histoire, vous devez penser en premier lieu à votre lecteur. Qui est ce lecteur? Que recherche-t-il? Qu’est-ce qui l’intéresse et ne l’intéresse pas? Voyons cela ensemble.
Qui lit votre CV ?
Cela paraît simple, mais c’est peut-être la question la plus essentielle de toutes à vous poser.
Généralement, les CV sont lus par des recruteurs, des chasseurs de têtes ou par un employeur. Personne ne lit de CV comme loisirs, pour se détendre ou s’évader. Pour tous ces gens, c’est un outil de travail, un outil de sélection pour trouver les meilleurs candidats potentiels.
Effectivement, vos lecteurs sont des gens qui ont beaucoup de travail. Ils ont des échéanciers serrés et des responsabilités énormes sur le dos. Ils manquent de temps. Ils veulent lire des CV de deux pages qui vont droit à l’essentiel et montrent comment vos qualifications et votre personnalité vous permettront de contribuer positivement à l’organisation et au poste que vous convoitez. Ils recherchent des compétences très spécifiques dans une mer de compétences. Ils recherchent des qualifications et des traits de personnalité qui vous distinguent.
Vos lecteurs sont des professionnels. La lecture d’un CV dure moins d’une minute et après ce bref laps de temps, ils se seront fait une idée. Pas nécessairement une idée de vous comme personne, mais en fonction du poste à pourvoir. Pile A ou pile B. Et celles-ci ne seront pas d’égale hauteur à la fin. Voilà le destin des CV.
Il va de soi que chasseurs de têtes, recruteurs, services RH et employeurs, n’ont pas de longues minutes à consacrer à vos loisirs et vos destinations voyage préférés, vos exploits sportifs ou même à une liste de références. Ils veulent savoir si vous vous présentez bien et si vous comprenez bien l’exigence du poste à pourvoir, encore plus si c’est un poste-cadre. Cela leur donnera le goût de vous appeler, et éventuellement de vous rencontrer, puis de vous référer à un employeur pour une entrevue. Ils veulent se tromper le moins souvent possible, car cela leur coûte 1) des efforts, beaucoup d’efforts, 2) du temps, et ça ils n’en ont pas, et 3) de l’argent, car le temps, tout le monde le sait, c’est de l’argent. D’ailleurs dans l’immédiat, ils ont deux ou trois autres postes à pouvoir en même temps!
De plus en plus, les chasseurs de têtes, les recruteurs et les employeurs recherchent des personnalités, des attitudes et des savoir-vivre. Ces compétences sont très différentes des qualifications académiques et techniques. C’est ce que nous appelons dans le jargon du recrutement les compétences comportementales ou soft skills. Il est de la plus haute importance de savoir quelles sont les vôtres (vos forces et vos faiblesses) et de mettre ces forces en valeur dans votre CV.
Normalement, vous devriez trouver l’exercice de faire votre CV exigeant. C’est parce que cela demande de la réflexion et un esprit critique. Rédiger son CV ce n’est pas tant rédiger que de choisir entre ce qu’on doit exclure et ce qu’on doit inclure.
En effet, lors de la rédaction d’un CV, il est beaucoup plus facile de faire long que de faire court. Pourquoi? Parce que pour faire court, il faut élaguer. Or pour élaguer, il faut faire la distinction entre ce qui est important et ce qui ne l’est pas. Avouez que ce n’est pas facile de « sauter » telle expérience de travail ou cette autre responsabilité pour laquelle vous êtes si fier… Mais demandez-vous : dans le cadre de ce poste à pourvoir, est-ce vraiment essentiel?
Votre CV doit parler de vos réalisations personnelles, de votre contribution et non énumérer les tâches reliées aux postes que vous avez occupés. Évidemment, tout cela en évitant les erreurs d’orthographe, les répétitions et tout historique de carrière inventé.
Que recherche-t-il ?
Plusieurs candidats, particulièrement dans les domaines techniques comme l’ingénierie ou les technologies de l’information, supposent que les employeurs, les recruteurs et les chasseurs de têtes utilisent des outils informatiques avancés et complexes qui analysent automatiquement le contenu d’un CV, genre intelligence artificielle, plutôt que de lire le document. Cela existe, mais ce n’est pas la norme ni même souhaitable s’il s’agit de postes de cadre.
Aujourd’hui, tous les spécialistes du recrutement font des recherches intensives dans des outils numériques comme LinkedIn. En parallèle, ils effectuent une sélection parmi un certain nombre de CV. Ils lisent attentivement les informations contenues dans votre CV. Point important : il faut que votre CV et votre profil LinkedIn soient cohérents. Sinon, il y a problème.
Imaginez combien de CV et de profils LinkedIn ceux-ci consultent dans une semaine. Imaginez dans une année! La dernière chose que vous voulez faire est de les ennuyer avec des détails superflus. Soyez chirurgical au niveau de vos compétences techniques et comportementales. Les points de forme sont vos amis. Cette étape est cruciale si vous voulez aboutir dans la bonne pile.
Par exemple, surtout si vous évoluez dans des environnements très techniques, évitez les longues énumérations de tous les procédés, machines, instrumentations et produits technologiques, sauf si c’est pertinent. Dans les postes de cadres intermédiaires et supérieurs, les recruteurs et les chasseurs de têtes sont tout autant intéressés à vos compétences comportementales : leadership, résolution de problèmes, gestion du stress, capacité à communiquer, esprit d’équipe, etc.
Ils veulent savoir ce qui vous anime comme personne à cette étape de votre plan de carrière. Leur but à l’étape du CV est de faire une première sélection et d’appeler les meilleurs candidats pour engager une conversation de vive voix avec eux.
Qu’est-ce qui est superflu?
Le paragraphe d’introduction que plusieurs candidats choisissent d’inclure dans leur CV constitue souvent une liste insignifiante de mots à la mode qui occupe trop d’espace. Par contre, bien rédigé, il peut constituer une bonne accroche à condition de se rendre droit au but. Si vous en rédigez un, il faut qu’il parle de vos compétences et de ce qui vous distingue comme cadre.
Finalement, parlons de la photo. Votre photo est-elle obligatoire? Et les listes de références?
La lecture de votre CV se situe donc au début du processus d’embauche et ce résumé est lu dans le but d’effectuer une présélection. Souvent, les recherches du recruteur et du chasseur de têtes se poursuivront sur LinkedIn où ils verront votre photo. À cette étape du processus de recrutement, la photo n’est pas obligatoire. En Europe, on est plus porté à l’inclure. Ici, en Amérique, on s’en passe généralement.Et puis, ils auront le plaisir de faire votre connaissance au moment de l’entrevue virtuelle ou en personne.
C’est la même chose pour les listes de références. On veut vous connaître, vous, pas savoir qui vous connaissez ou qui vous connaît. Bref, ce n’est pas un déterminant crucial de présélection.
Pour conclure, ne commencez pas votre recherche d’emploi sans avoir réfléchi sérieusement au contenu de votre CV. Le CV bien rédigé est un outil puissant pour progresser jusqu’à l’étape de l’entrevue d’embauche.
Les 4 clés pour un CV qui se démarque :
- Pensez à votre lecteur.
- Mettez l’accent sur comment vous avez pu créer de la valeur dans les organisations où vous avez travaillé.
- Identifiez et nommez vos compétences comportementales (soft skills).
- Coupez le superflu. Évitez les listes de références. Fournissez-les plutôt sur demande.
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