Vous êtes au bureau et vous sortez d’une réunion. Votre téléphone sonne. Vous ne reconnaissez pas le numéro et vous prenez l’appel. La personne s’identifie alors comme un chasseur de têtes. Vous connaissez ce terme mais ne savez pas trop de quoi il en retourne exactement. Cet appel sort un peu du cadre normal de vos activités quotidiennes et vous vous demandez même si vous ne devez pas raccrocher… Que dire à ce chasseur de têtes?
La première chose à faire suite à l’appel d’un chasseur de têtes est d’écouter ce qu’il a dire. Un chasseur de têtes par approche directe, c’est-à-dire par appel téléphonique, se distingue par sa discrétion. Celui-ci doit suivre un code d’éthique pour exercer une profession reconnue par un ordre professionnel. Au Québec, il s’agit de l’Ordre des conseillers en ressources humaines (CRHA). Vous n’avez donc rien à craindre au niveau de la confidentialité de cet appel. Au contraire, cela veut dire que votre talent, vos réalisations et vos compétences ressortent du lot et que vous méritez un appel! Voyez-le comme un compliment.
Et si ce n’est pas le bon moment?
Si vous jugez que le chasseur de têtes vous appelle au mauvais moment et surtout au mauvais endroit (vous êtes en plein milieu d’une longue journée de travail, travaillez dans une aire ouverte ou à côté d’un collègue qui tend toujours l’oreillle à vos conversations, etc.), vous pouvez demander à votre interlocuteur de vous rappeler à un autre moment que vous aurez vous-même choisi.
Un chasseur de têtes vous demandera toujours s’il prend contact avec vous à un bon moment. Son premier souci est de vous mettre à l’aise et d’amorcer une discussion au moment qui vous convient le mieux. N’hésitez pas à demander d’être recontacté après les heures de travail, à la maison ou à un autre numéro.
Pensez à bâtir une relation
Quoi qu’il arrive avec la proposition exposée par le chasseur de têtes, prenez le temps de discuter avec lui. Faire partie du réseau d’un chasseur de têtes est synonyme de chances accrues de bonifier votre carrière, demain ou après-demain. Un jour ou l’autre, il pourra peut-être vous aider à trouver votre prochain poste de rêve. À quoi ressemblera votre situation dans un an, deux ans ou plus, vous ne le savez pas.
Le chasseur de têtes constitue des bases de données de talents et d’entreprises. Plus vous lui donnerez d’information sur qui vous êtes, plus vous améliorerez votre employabilité. D’abord, il veut connaitre vos compétences, vos réalisations et vos aspirations professionnelles. Mais plus encore, il veut savoir si aimeriez travailler en ville ou en région, peut-être dans votre région natale, dans une grande ou une petite entreprise, quelles sont vos attentes salariales. Bref, son analyse des profils et des candidatures va bien plus loin que le curriculum vitae, un outil qui a ses limites vous en conviendrez.
Bâtir une relation durable avec un chasseur de têtes vous permettra d’accroitre vos chances de trouver un poste à la mesure de votre talent et dans lequel vous pourrez vous épanouir parce qu’il correspond à vos valeurs. Pensez long terme.
Que veut savoir le chasseur de têtes?
Cet échange entre chasseur de têtes et candidat pourrait se faire par courriel mais on y perdrait le côté humain. Il y a des nuances que seule une conversation peut permettre d’aller chercher. Les intonations de la voix, un état d’esprit, le choix des mots, les hésitations, enfin toute la richesse d’une conversation pourra lui permettre de mieux vous connaitre.
Bon. Quel genre de questions un chasseur de têtes pourrait-il vous poser?
La conversation que le chasseur de têtes amorce avec un candidat se situe au début du processus de recrutement. Ses questions sont similaires à celles que pourraient vous poser un futur employeur ou son service de ressources humaines lors d’une entrevue d’embauche, mais de façon beaucoup plus informelle. Voyez-le comme une pratique.
Notre article 10 stratégies pour réussir une entrevue d’embauche vous permettra de faire le point sur les questions les plus courantes posées par un employeur en vue d’une embauche. Utilisez ces questions types pour faire le point sur votre carrière. Bref, c’est en discutant ouvertement avec le chasseur de têtes de façon plus informelle que vous pourrez le mieux vous préparer à une future entrevue d’embauche.
En fait, il n’existe pas de bonnes raisons de ne pas amorcer une conversation avec un chasseur de têtes qui vous appelle au travail. Si le poste qu’il vous présente ne vous intéresse pas ce n’est pas plus grave que ça. Il y aura d’autres occasions qui se présenteront. Bien des choses pourraient changer.
Un chasseur de têtes travaille avec ses candidats sur le moyen terme et il a à cœur de bâtir une relation de confiance avec eux. Ne raccrochez pas !