Ce serait vraiment se mettre la tête dans le sable comme la proverbiale autruche que de prétendre que le monde du travail n’est pas touché par la pandémie. L’économie mondiale vit une crise importante qui brouille les boules de cristal de tout le monde. Vous lisez les mêmes nouvelles que moi, les impacts négatifs sont réels sur l’économie. Mais qu’en est-il du recrutement?
La croissance des emplois et le taux de chômage joueront vraisemblablement au yoyo de trimestre en trimestre. Il est à prévoir que nous allons voir fluctuer les données macroéconomiques à un rythme saisonnier à mesure que nous allons apprendre à vivre avec le virus. Restons optimistes. Certains secteurs étonnent par leur résilience.
En effet, dans cet ouragan de catégorie 5 nommé Covid, la pandémie profite paradoxalement à certains secteurs. Les Nord-Américains sont confinés dans leur bungalow de banlieue et les centres-ville sont transformés en désert. Résultat, le commerce en ligne explose. Ainsi, Amazon a annoncé à la mi-septembre la création de 100 000 emplois supplémentaires aux États-Unis et au Canada.
D’autres géants, comme la chaîne de supermarchés Walmart ou le groupe de logistique Fedex ont aussi embauché allégrement. Les services informatiques ont également le vent dans les voiles pour cause de télétravail dans le sous-sol de la maison ou la chambre d’amis, désormais interdite aux amis.
Le taux de chômage du Québec qui grimpe (en mai) puis redescend (en juillet) forme un paysage de montagnes russes qui ne ressemblera pas demain matin à l’eau tranquille d’un lac au soir couchant.
Le télétravail qui faisait des heureux aux premiers temps du confinement peut devenir lourd. La fatigue s’installe, Zoom devient moche et le manque de socialisation crée peu à peu de l’insatisfaction. L’impression générale est que nous avons soudain plus de temps. Dans le recrutement comme dans le travail, c’est notre rapport au temps qui change.
Les chercheurs d’emploi prennent leur temps
Ce temps retrouvé est bénéfique à plusieurs. Les nombreuses mises à pied temporaires ou permanentes, parfois massives, ont commencé à faire la manchette des journaux mais elles ont aussi un effet paradoxal.
Dans la recherche Job Search during the COVID-19 Crisis, de l’Institute of Labor Economics, trois professeurs d’économie européens ont identifié quelques tendances récentes à partir d’un des plus grands sites web d’emplois de la Suède.
Les chercheurs constatent une certaine désaffection pour le site web d’emploi en général et les professions facilement automatisables. On peut comprendre facilement les employés qui ont réalisé que leur emploi était précaire ou serait facilement remplacé par une prochaine vague de robotisation ou l’intelligence artificielle. Ils prennent le temps de chercher un emploi plus durable.
De même, l’intérêt pour les emplois dans le secteur de la santé a crû sur ce même site. Rappelons que ce sont des emplois où le facteur humain est irremplaçable. Et très en demande par les temps qui courent. Il en est de même pour les emplois qui laissaient une place au télétravail. Il est certain que les employeurs qui pourront offrir un peu plus de souplesse au niveau du télétravail s’attireront les faveurs des chercheurs d’emplois après la pandémie. Les candidats les écouteront attentivement.
Bref, les chercheurs d’emploi, du moins dans certaines catégories d’emploi, ont modifié leurs stratégies de recherche.
Chez Recruscope, la recherche de candidats pour occuper des postes de cadres intermédiaires et exécutifs demeure active. Ce sont des postes décisionnels où le facteur humain est si important que ces emplois ne sont pas impactés de la même façon que les emplois plus « automatisables ». Les qualités de leadership, de communicateur et de stratège propres à ces candidats resteront les mêmes.
C’est le temps de ne pas perdre son temps
Qu’en est-il des processus d’embauche entamés par les organisations?
Eh bien, rien n’a changé dans le processus de recrutement en tant que tel, sinon qu’un nombre plus élevé de cadres travaille de la maison. Mais beaucoup d’autres sont encore sur le lieu de travail.
Un fait demeure : les entreprises sont toujours à la recherche de talents. Quel que soit le secteur où vous évoluez, profitez de cette pause obligatoire pour continuer à afficher vos postes et rechercher vos candidats. Ceux-ci ont davantage le temps pour évaluer les différentes offres qui se présentent à eux.
Il faut cependant distinguer entre le processus de recrutement et l’embauche.
Le processus de recrutement, comme son nom l’indique, est un « processus », c’est-à-dire un long cheminement comprenant plusieurs étapes et au cours duquel Recruscope suit une méthodologie rigoureuse pour en assurer la réussite. L’embauche est le résultat de ce long processus.
Il est donc important de ne pas remettre à plus tard votre recherche de candidats alors que justement beaucoup de ceux-ci examinent calmement les « opportunités » en ces temps incertains de pandémie.
Si vous aviez des besoins d’embauche avant la crise, vous aurez des besoins d’embauche durant la pandémie, et vous en aurez après. La meilleure stratégie est de :
- Faire une liste de vos besoins pour le prochain trimestre
- Déterminer les postes prioritaires à annoncer
- Entamer le processus d’embauche malgré la pandémie dès aujourd’hui
Le contexte d’affaires a peut-être changé mais les compétences ne changent pas. Seul notre rapport au temps a changé. Il y aura beaucoup de réorganisation dans beaucoup d’organisations et il y aura beaucoup d’opportunités, de part et d’autre.
La pandémie aura une fin. Il faut la voir comme une opportunité d’attirer les meilleurs dans vos rangs et d’élargir votre base de candidats potentiels. Alors que les affaires sont peut-être un peu plus au ralenti, c’est le temps de ne pas perdre son temps. Beaucoup de candidats sont à l’affût.
Par contre, selon mon expérience je peux vous dire qu’un processus d’embauche est la plupart du temps plus long que prévu. Commencez maintenant!
L’art de la conversation à distance
De notre côté, les choses n’ont pas changé.
Pour les chasseurs de têtes comme Recruscope, il est même plus facile de rejoindre les candidats chez eux.
La pandémie n’alourdit pas le processus mais favorise la conversation. J’ai fait mes meilleures entrevues de façon. Ça peut se faire aussi avec l’employeur, que je peux conseiller. Il faut quand même visiter le lieu de travail, si cela est possible, parce qu’il est impossible pour un candidat d’accepter un poste s’il n’a pas vu le site de l’entreprise. Toutes les précautions doivent être prises bien évidemment.
D’une façon générale, je crois que le concept de « qualité de vie » va devenir au centre des préoccupations des chercheurs d’emploi, cadres ou pas, et que les employeurs qui sauront le mieux jouer leurs cartes à ce niveau attireront les meilleurs candidats. Négocier ces « petits détails » si importants est une des forces de Recruscope.
Il est certain que nous avons connu une période survoltée où la « machine économique » était à « Fast Forward », ou en accéléré si vous préférez. Nous allons devoir appuyer quelques fois sur le bouton « Pause » durant la pandémie, avant de pouvoir peser sur le bouton « Play » pour de bon, une fois que la pandémie sera chose du passé.
Profitez de cette période trouble pour embaucher les personnes clés qui sauront naviguer à vue sur ces mers incertaines. Surtout ne remettez pas à plus tard votre processus d’embauche.
N’hésitez pas à me contacter personnellement sur LinkedIn, via le site web de Recruscope ou au téléphone au 438 870-7075. Je suis toujours heureux de discuter avec vous de ce qui se passe dans votre industrie et des défis particuliers que vous rencontrez pour combler certaines postes, même les plus compliqués !
Ensemble, profitons de ces temps incertains pour trouver ensemble le candidat ou la candidate que vous recherchez. Nous avons le temps.
«Never miss a good crisis» Winston Churchill