Posséder et gérer une entreprise est exigeant. Un récent sondage de la Fédération canadienne indépendante (FCEI) indique que plus de la moitié des propriétaires de PME font face, tout comme leurs employés, à des problématiques de santé mentale accentuées entre autres par la pénurie de main-d’œuvre.
Les coûts associés à la santé mentale
D’après un récent rapport de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) intitulé Au bord du gouffre : la santé mentale dans les PME canadiennes, il ressort que plus de la moitié des propriétaires de PME ont des difficultés à gérer les problèmes de santé mentale qui découlent de deux années de pandémie. Toujours selon cette étude, près de 66 % des propriétaires de PME sont au bord de l’épuisement professionnel.
Or les coûts associés à l’anxiété, à l’épuisement professionnel, à la dépression, aux troubles bipolaires ou au sentiment d’isolement social vécu par les employés en télétravail sont élevés. Au Canada, la perte de productivité au travail attribuable en raison de l’absentéisme et du présentéisme (travailler tout en étant malade) représente des coûts annuels de 6,3 milliards de dollars.
Plus de 72 % des dirigeants d’entreprise qui ont répondu au sondage de la FCEI réalisé en 2022 laissaient entendre qu’ils éprouvaient encore du stress à cause de l’impact de la pandémie sur leurs affaires. Entre autres, les nombreuses heures supplémentaires consacrées à l’embauche de nouveaux employés et de cadres performants sont une cause de stress importante.
Ceux et celles qui sont restés aux commandes de leur entreprise malgré les restrictions sanitaires font face à de nombreux défis au quotidien. Plusieurs freins à la croissance les empêchent de retrouver les niveaux de revenus d’avant la pandémie.
Les défis actuels sont bien connus : pénurie de main-d’œuvre, départ de cadres ou d’employés expérimentés à la retraite, intégration du télétravail, difficultés de recrutement et ruptures dans la chaîne d’approvisionnement, inflation, etc.
De plus, l’horizon économique n’est pas réjouissant. Le spectre d’un ralentissement se profile dans plusieurs secteurs. Point positif dans ce sombre tableau, la proportion d’employeurs conscients des problèmes de santé mentale a augmenté en 2022 par rapport à 2020, passant de 35 % à 54 %.
3 stratégies de promotion de la santé mentale
Si rien n’est fait, l’épuisement professionnel du dirigeant d’une PME peut rapidement mettre en danger son entreprise. Un dirigeant ou un cadre qui n’assume plus son rôle de soutien auprès du personnel, notamment au chapitre de la santé mentale, voit ses employés perdre confiance dans l’entreprise et la quitter. Promouvoir la santé mentale en milieu de travail est devenu un facteur clé pour assurer la rétention de la main-d’œuvre et lutter contre l’absentéisme et le présentéisme au travail.
Il n’existe pas de solution simple aux problèmes de santé mentale en milieu de travail, mais voici trois pistes de solutions proposées par la FCEI :
Parler ouvertement de la santé mentale
Établir un dialogue ouvert sur la santé mentale en milieu de travail est essentiel. Bien sûr, il y a toujours certains tabous. En fait, personne ne veut se voir étiqueté ou jugé, encore moins un dirigeant d’entreprise. Et les risques de faire face à une « perte de confiance » sont réels. C’est pourquoi la problématique de la santé mentale dans les PME devrait être abordée de façon simple et directe : facteurs de risque, symptômes, ressources disponibles, etc.
Proposer des ressources accessibles
Chercher à obtenir de l’aide et des soins de façon proactive ne devrait plus être vu comme un signe de « faiblesse », mais comme un moyen d’enrichir le potentiel des personnes, donc du cœur d’une entreprise. Bien sûr, il y a des coûts associés aux thérapies ou aux différentes ressources disponibles pour promouvoir la santé mentale. L’aide gouvernementale serait bienvenue à cet égard. Certaines initiatives ont déjà vu le jour (voir ci-dessous).
Donner l’exemple et utiliser le mot en « D »
Les dirigeants de PME ont tout intérêt de donner l’exemple en matière d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle ou familiale. Mais ces bourreaux de travail ne respectent pas toujours cette règle de base. Le concept de « charge de travail » est au centre de cette problématique. Très concrètement, dans le cas d’un dirigeant d’entreprise, utiliser le mot en « D » consisterait à déléguer, un mot que beaucoup de dirigeants n’aiment pas prononcer. Recruter un nouvel employé ou un cadre pour en remplacer deux qui quittent n’est pas une bonne idée non plus.
Des solutions sur mesure pour les entreprises
Récemment, des personnalités publiques comme Carey Price, Jonathan Drouin ou encore l’ancien athlète et homme d’affaires Louis Garneau ont parlé publiquement du fait qu’ils souffraient de problèmes de santé mentale et avaient pris les moyens de surmonter cette épreuve. C’est un encouragement à l’action.
Dès l’apparition des premiers signes comme l’insomnie, l’irritabilité ou un sentiment généralisé de perte de contrôle, un dirigeant d’entreprise devrait consulter un professionnel. Il devrait aussi faire ses recherches et contacter des organismes spécialisés dans les problématiques de santé mentale en milieu de travail.
Plusieurs organismes se consacrent à cette mission. Mentionnons par exemple l’Institut Victoria et l’organisme Relief et son volet affaires. Ces organismes ont développé des solutions sur mesure pour améliorer la santé mentale dans les entreprises, entre autres en faisant tomber les tabous qui y sont associés.
Un partenariat entre l’organisme Relief et le Conseil du patronat du Québec (CPQ) permet même d’offrir aux membres un Programme de soutien en santé mentale à l’intention des PME, bien conscient de la réalité des enjeux économiques associés à cette problématique.
Faites équipe avec un chasseur de têtes
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